En avant pour la décarbonation et la sobriété créative!

Maintenant que les élections sont passées, on va pouvoir se concentrer sur l’essentiel: passer à la sobriété créative avec 3 lectures clés pour s’y mettre.

Arrêtons de sniffer du sans plomb avec Un monde sans fin

Voilà qui remet les choses à leur place. Entendre Jancovici sur le plateau de la soirée d’élection dire un gros mot au lieu de lancer les cotillons: il va falloir devenir sobre. Dans ses conférences, sa communication et dans la BD « Un monde sans fin« , le Président du Shift Project est le roi de des images et des comparaisons pour nous faire prendre conscience :

  • de pourquoi nous sommes devenus une civilisation qui repose sur les machines et l’énergie. Car comprendre que ces choix avaient un sens quand ils ont été fait, c’est important.
  • être conscient des graves impacts que notre boulimie d’énergie entraine
  • savoir qu’il n’y pas une énergie et une solution parfaite mais qu’il va falloir faire des choix entre pire et moins pire.

En spécialiste des questions énergétiques, il rentre dans le détail de la comparaison de l’efficacité des énergies renouvelables – pardon – décarbonées – pour conclure à l’utilité de garder et développer l’énergie nucléaire dans notre mix à venir. Ce point sensible est débattu par de nombreux experts. Les arguments développés semblent solides et sensés, même si on peut rester sceptique sur la démonstration liée à la très faible quantité de victimes des incidents nucléaires et à la faible quantité de déchets radioactifs.

La BD illustrée par Christophe Blain qui se présente en candide qui écoute Jancovici, allège le lourd propos. Heureusement que ce gars curieux et incrédule qui reçoit des seaux de pétrole à la face et transpire à vélo est là! son humour rend plus digeste les constats inévitables et la nécessité de décarboner note économie urgentissime.

Faire autrement c’est fun avec le Manuel de la Transition et Et si?

Même si la fin de la BD propose des solutions, c’est quand même nécessaire d’aller chercher de l’envie ailleurs après cette démonstration brillante mais épuisante. Profitons du partage d’expérience de quelqu’un qui a un vécu de terrain et un enthousiasme intact: Rob Hopkins

Le manuel de la Transition est un must très inspirant, car il passe en revue ce qu’il faut comprendre, ce sur quoi on doit se motiver et ce qu’on peut expérimenter. La tête, le coeur et les mains, une logique reprise dans les ateliers Liblab. Truffé d’exemples, d’illustration, découpé en petits chapitres, le livre propose aussi beaucoup d’exemples d’outils et d’animations, pour faire travailler l’intelligence collective, ce qui est plutôt dynamisant.

Dans son livre plus récent « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons? » Rob Hopkins développe l’idée de redonner de la place à de nouveaux imaginaires pour sortir de nos schémas et pour se projeter vers d’autres futurs. Car pour aimer être sobre, il va falloir réapprendre que le bonheur et l’épanouissement sont dans d’autres dimensions que la consommation.

Voilà deux lectures complémentaires pour comprendre et se donner du coeur à l’ouvrage!